Vladimír Škoda - Biographie | |
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Vladimír Škoda est né en 1942 à Prague. Formé au métier de tourneur-fraiseur, plus tard il étudie le dessin et s’intéresse à la peinture. En 1968, il vient en France, il délaisse la peinture et commence la sculpture. Il étudie à l’École des Arts Décoratifs de Grenoble et plus tard dans l’atelier César à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris. Dans les années 1973-1975, il séjourne à Rome dans la Ville Medici et crée une série de sculptures de fil de fer. Dès 1975 il amorce ses premiers travaux à la forge qui se concrétisent à la fin des années 70 par la réalisation de sculptures monumentales. Après ses premières expositions personnelles à la galerie Primo Piano à Rome, à la galerie BLU à Milan (1975) et à la galerie Ilanne à Paris (1977), Vladimír Škoda crée en 1979 l’œuvre monumental Horizontal-vertical pour le symposium "Situation 1" à Regensburg et il commence à exposer en Europe.
Après son exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris en 1987 où il présente une série de boules forgées intitulée de l’intérieur, en 1988, après une longue pratique de la forge, une sphère parfaite apparait dans son travail. Cette forme d'énergie réveillée dans l'acier par la chaleur a empêché Vladimír Škoda de voir la forme précise d'origine de la pièce qu’il était en train de travailler. Il a ensuite évolué progressivement vers la forme sphérique. Il commence également à intégrer dans ses sculptures en acier d'autres matériaux métalliques, en utilisant par exemple des éléments en cuivre, dont il travaille la surface par polissage ou, au contraire, en les gravant. Il passe d'un noir absorbant à une surface lisse, jusqu’à la sphère poli-miroir qui réfléchit et nous transmet l’image de l’espace extérieur transformé. Vladimír Škoda crée ses premières sculptures avec la surface réfléchissante en 1991 et un an plus tard, il les présente à son exposition personnelle aux Moulins Albigeois à Albi au sud de la France. En 1994, Vladimír Škoda s’inspire du mouvement du pendule et en 1995 il présente sa première œuvre sur ce sujet, dénommée Hommage à Foucault, à l’exposition Constellations à la Galerie Rudolfinum à Prague. La dynamique et la technique pendulaires sont le mieux représentées dans l’installation Kora des années 1995-1996 où on rencontre pour la première fois dans le travail de Vladimír Škoda l’utilisation du miroir concave poli, créé en polissant l’intérieur de la sphère. En 1999, son œuvre badria au sujet de pendule est présenté à l’exposition "Cosmos: du romantisme à l’avant-garde" au Musée des Beaux -Arts de Montréal, et d’autres sculptures navettes sont représentées en 2004 à l’exposition Riflessi celesti e meccaniche galileane à Pisa sous la direction de la curatrice Miroslava Hájek. Plus tard, Vladimír Škoda s’inspire aussi du mouvement vibrant et tournant d’un miroir, ce qui donne au côté de l’image déformée de l’environnement, la vision de l’infini dans le mouvement. Un aspect important de ce sujet est présenté dans la série de miroirs vibrants et tournant Miroir du temps, créés depuis 1999, présentés en 2006 à l’exposition Specchio del tempo à Spoleto en Italie et en 2007 à l’exposition La quatrième dimension dans le Parc des expositions de la Galerie nationale de Prague. En 2013, Vladimír Škoda ouvre la série des expositions en France, en Allemagne et en République tchèque par une présentation à l’Espace d’art contemporain André Malraux à Colmar. Toute la série est accompagnée d’une monographie intitulée de l’intérieur, retraçant l’œuvre de l’auteur des années quatre-vingt-dix à aujourd’hui. Vladimír Škoda utilise lors de son travail avec du métal de différents procédés et technologies telles que l’interactivité, le magnétisme, la polarité et les installations lumineuses. Au cours de sa carrière, il a travaillé aussi en tant que professeur à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Marseille, plus tard aussi à l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg. Ses travaux sont représentés par exemple dans les collections du Centre Pompidou et du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, à la Galerie nationale de Prague, à la Galerie de la Bohême Centrale à Kutná Hora (GASK) et à Gemaldegalerie Neue Meister de Dresde, ainsi que dans de nombreuses collections publiques et privées en France, en Belgique, en Allemagne et en République tchèque. |